Les nappes d’eau souterraines de la plaine du Roussillon ont comme exutoire naturel la mer Méditerranée. Les prélèvements excessifs réalisés notamment en période estivale entraînent un risque d’intrusion d’eau de mer dans les nappes. Ainsi, en chaque fin de saison estivale, une campagne de mesure des chlorures est réalisée en bordure côtière. Les résultats de la campagne 2012 sont désormais disponibles.
La gestion des nappes de la plaine du Roussillon doit nécessairement passer par la surveillance de la qualité des eaux souterraines sur la bordure du littoral vis-à-vis du risque d’intrusion d’eau saline dans l’aquifère (plus d’informations ici).
En effet, cette intrusion est irréversible à l’échelle humaine. Un réseau de suivi a ainsi été mis en place à partir de 1982.
Cette surveillance est réalisée à partir de mesures de la conductivité et des teneurs en chlorures des formations pliocènes à fréquence annuelle sur environ 130 forages situées à moins de 5 km des étangs littoraux et de la mer, entre l’étang de Salses-Leucate et l’embouchure du Tech.
Le rapport d’étude de la campagne de prélèvement 2012 est disponible en téléchargement. Il n’a pas été observé de contamination généralisée de la nappe du Pliocène.
Toutefois, des contaminations localisées aux chlorures existent sur 3 secteurs : au nord-est du bourg de Salses-le-Château, sur la bordure littorale de la Salanque ainsi qu’à l’ouest de l’étang de Canet/Saint-Nazaire. Il ne s’agit pas d’intrusion d’eau de mer dans l’aquifère pliocène : les secteurs dégradés doivent être liés à des contaminations de la nappe par des ouvrages de mauvaise qualité technique. Ces ouvrages défectueux sont soit les ouvrages de prélèvement même, soit des ouvrages environnants. En effet, des forages vétustes (corrosion des aciers dans le temps par exemple) ou mal conçus (multi-crépinage ou absence de cimentation de l’espace annulaire) peuvent hydrauliquement connecter différents niveaux aquifères (par exemple le Quaternaire saumâtre du secteur de Le Barcarès avec le Pliocène) ou bien les eaux de surface avec les eaux de souterraines.
En termes d’évolution dans le temps, aucune évolution notable n’a été constatée par rapport aux années précédentes, sauf sur quelques ouvrages qui révèlent des teneurs en chlorures augmentant au fil des ans.