Les usages de l’eau étant très différents selon le secteur et la nature de l’activité, il n’existe pas de solution unique et généralisable pour réduire sa consommation. Certains principes restent cependant toujours valables.
Un préalable : le suivi des consommations
Un suivi régulier est indispensable même si les volumes utilisés restent faibles. Que l’eau provienne du réseau public ou non, cela nécessite la pose de compteur et son relevé régulier pour identifier les fuites ou les consommations anormales.
Utilisation de l’eau assimilable à un usage domestique
Si l’utilisation de l’eau peut être assimilée à un usage domestique, les pistes d’économies sont les plus simples à mettre en œuvre (restauration, hôtellerie, activités tertiaires…) : Les solutions proposées pour les particuliers et les collectivités peuvent s’appliquer. L’équipement en matériels hydroéconomes notamment coûte peu et les retours sur investissement sont très courts, de l’ordre de quelques mois.
Utilisation pour l’irrigation
Concernant l’irrigation agricole, les cas de figures sont nombreux selon les cultures à irriguer, les surfaces, la situation géographique et les ressources alternatives en présence etc. Les techniques d’irrigation (goutte à goutte, aspersion, à la raie) devront dépendre de la saison et bien entendu de la culture.
Les principes mis en avant dans la plaine du Roussillon depuis plusieurs décennies sont les suivants : privilégier les eaux de surface pour l’irrigation : (retenues, canaux et agouilles réalisés à cette fin…) ou les eaux souterraines peu profondes (nappes quaternaires). Les eaux souterraines du Pliocène, d’un plus faible taux de renouvellement doivent être prioritairement utilisées pour l’alimentation en eau potable.
Pour réaliser des économies, l’irrigation doit être pilotée. Cela nécessite la pose de compteur, une irrigation adaptée en fonction des conditions météorologiques etc.
Usages industriels courants
Pour les utilisations non assimilables à un usage domestique, il existe toujours des solutions à définir au cas par cas. Généralement ; les économies d’eau permettent également de réduire les dépenses énergétiques et de matières premières. Elles peuvent aussi permettre de lutter contre la pollution sans pour autant affecter la qualité des produits.
La mise en place de technologies propres (refroidissement en circuit fermé, recyclage de l’eau, arrêt automatique des pompes etc.) dans certains secteurs à forte consommation d’eau comme les brasseries, les teintureries textiles permet de réduire la demande en eau et de limiter les coûts d’épuration.
En agro-alimentaire par exemple, et notamment en viticulture, il est indispensable de nettoyer régulièrement et abondamment les cuves. Pour limiter les consommations d’eau, les sociétés développent des actions simples, comme la formation du personnel aux économies d’eau et l’utilisation de pistolets stoppeurs en bout de tuyaux.
Toujours pour le lavage, les nettoyeurs à haute pression sont plus efficaces pour une consommation plus faible.