L’eau souterraine est souvent représentée dans l’imaginaire collectif sous forme de lacs et de rivières souterraines. Il s’agit pourtant de cas de figure rares que l’on trouve dans les formations calcaires (karst). Généralement, l’eau circule très lentement dans le sol entre les grains de roche. Ces longs parcours sous terre confèrent à l’eau souterraine des propriétés remarquables.
Durant le cycle de l’eau, une partie des eaux de surface s’infiltrent dans le sol pour y réaliser un trajet plus ou moins long. Lorsque cette eau s’accumule et qu’on peut l’extraire en quantité suffisante, on parle alors de « nappe ». Les terrains contenant cette nappe sont appelés « aquifère ».
La présence d’une nappe implique donc :
Le passage de l’eau entre les grains de roche entraine des vitesses d’écoulement très lentes. Il s’agit d’une grande différence avec les eaux de surface :
Ces faibles vitesses d’écoulement engendrent une forte inertie des masses d’eau souterraine : les évolutions quantitatives et qualitatives sont relativement lentes. Cette inertie est d’autant plus importante que la nappe est profonde.
Depuis des millénaires, l’eau souterraine est exploitée par l’Homme car elle présente des caractéristiques intéressantes :
Ces propriétés constituent des avantages certains, mais la forte inertie des aquifères impliquent également une gestion sur le long terme. L’expression « gestion durable » prend alors tout son sens.