La proximité de la mer Méditerranée entraîne un risque d’intrusion de l’eau de mer dans les nappes.
La Méditerranée et les étangs côtiers constituent l’exutoire de toutes les eaux continentales, y compris les nappes plio-quaternaires. Il existe donc une continuité et une interface entre les nappes d’eau douce et la mer. L’eau salée, plus dense, se positionne sous l’eau douce : c’est le biseau salé. Les prélèvements excessifs, outre le déséquilibre quantitatif, entraînent un risque d’intrusion d’eau de mer dans les nappes. La dépression créée par les volumes extraits en été pourrait en effet provoquer une avancée du biseau salé dans les terres, rendant alors l’eau impropre à tout usage.
Cette intrusion est irréversible à l’échelle d’une vie humaine. Elle n’a rien de théorique puisque le cas s’est déjà produit, notamment dans la région d’Alméria en Espagne. Même si ce risque est difficile à quantifier dans le Roussillon, il doit être pris en compte. Le principe de précaution doit prévaloir pour éviter de compromettre définitivement l’usage des nappes sur le littoral.